Lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale
Les attaques terroristes que subit le Burkina Faso depuis plus de 7 ans ont occasionné la destruction de nombreux villages, avec le déplacement de dizaines de milliers de personnes déplacées internes. Aussi, de milliers de services publics notamment des écoles et des centres de santé ont été fermés. Dès lors, la restauration de l’intégrité du territoire s’impose comme une priorité de la Transition.
C’est pourquoi, le pilier 1 du Plan d’action pour la stabilisation et le développement, a fixé comme objectif à l’action publique, de libérer les zones occupées par les groupes terroristes et de créer les conditions sécuritaires nécessaires au retour de l’État et des populations dans ces zones. A travers ce pilier, il s’agira concrètement de générer entre autres, les effets de politique suivants :
- porter le taux de maillage du territoire en services de sécurité opérationnels de 69% en 2020 à 77% en 2025 ;
- faire baisser l’indice global d’insécurité de 1,1 en 2021 à moins de 1 en 2025 et l’indice global de terrorisme de 6,8 en 2019 à 2 en 2023 ;
- porter la proportion des collectivités territoriales dont les services publics essentiels sont fonctionnels de 40% en 2020 à au moins 50% en 2025.
L’atteinte de ces résultats passe par la mise en œuvre de réformes et programmes dont :
- l’opérationnalisation des référentiels des politiques et stratégies en matière de sécurité et de défense (PSN, SSN, SNLCT) à travers l’équipements adéquat des FDS pour faire face à la menace terroriste ; la construction de nouvelles infrastructures de sécurité, le recrutement et la formation de personnels de sécurité ;
- la réinstallation des services de l’État dans les localités libérées de l’emprise des Groupes Armés Terroristes, notamment les services de sécurité, les sièges de circonscriptions administratives et des collectivités territoriales (hauts commissariats, préfectures, mairies) ;
- l’amélioration de la gestion, de la collecte et de l’exploitation de l’information en rapport avec les activités terroristes ainsi que de la capacité de surveillance électronique du territoire ;
- l’assèchement des sources d’approvisionnement des Groupes Armés Terroristes en ressources de tout genre avec un suivi renforcé des circuits informels de commercialisation des motos, des produits pétroliers et réseaux de transfert informel d’argent.
Il s’agira également, à travers ce pilier, de mettre en œuvre la Stratégie Nationale de
Prévention de la Radicalisation et de la lutte contre l’Extrémisme Violent. La mise en
œuvre de cette stratégie passe, notamment par des actions de sensibilisation et de formation des jeunes au civisme, à la culture de la paix, au vivre ensemble ainsi que par le biais de l’amélioration de la participation citoyenne dans la lutte contre le terrorisme.