La transition

Depuis plus de six (06) ans, le Burkina Faso est confronté à une crise sécuritaire particulièrement éprouvante qui a eu des répercussions humanitaire, sociale et économique sans précédent. Cette situation s’est superposée à une crise de gouvernance qui a conduit à des changements institutionnels dans la gestion du pouvoir d’État, le 24 janvier 2022 et le 30 septembre 2022, respectivement.

Pour la conduite de l’action publique, les autorités ont souhaité fédérer les énergies de l’ensemble des Burkinabè afin de poser les bases d’un Burkina Faso nouveau. Cette volonté s’est traduite par l’élaboration des projets de charte constitutionnelle, de charte des valeurs et d’un Agenda de la Transition qui ont été enrichis et adoptés par les forces vives de la Nation réunies en assises nationales les 28 février et 1er mars 2022. A la suite de la rectification de la Transition intervenue le 30 septembre 2022, une nouvelle charte constitutionnelle de la Transition a été adoptée par les forces vives de la nation, réunies en assises nationales le 14 octobre 2022. La charte du 14 octobre assigne à la Transition, six missions principales, à savoir : (i) rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; (ii) d’apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ; (iii) promouvoir la bonne gouvernance et lutter contre la corruption ; (iv) engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit ; (v) oeuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale et (vi), assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives.