(Ouagadougou, 14 septembre 2019). Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont entamé les travaux de leur sommet extraordinaire sur la lutte contre le terrorisme. Le sommet était ouvert Au cours de la cérémonie d’ouverture, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a appelé à la mutualisation de tous les moyens pour venir à bout du terrorisme.
« Au regard de la gravité et de la complexité de la situation, la coopération entre Etats ne se pose plus en termes de devoir de solidarité, mais bien plus comme un impératif d’intérêt commun » à déclaré le président du Faso. C’est la raison pour laquelle, selon lui, les Etats doivent mutualiser les moyens humains, matériels et de renseignement, équiper et former les forces de défense et de sécurité pour « renforcer leurs capacités opérationnelles dans le combat qu’elles mènent contre ce fléau en Afrique » .
Le président nigérien Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO a renchéri en affirmant que : « nous devons nous fixer comme objectifs politiques la sauvegarde de l’intégrité territoriale de nos Etats, de nos institutions démocratiques républicaines et la sécurisation de tous les citoyens ainsi que la protection de leurs biens ». Pour lui, la condition primordiale pour atteindre ces objectifs, est l’engagement ferme à éradiquer le terrorisme, la piraterie maritime, le crime organisé, les conflits intercommunautaires et le banditisme.
Pour le président de la commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou, les priorités de cette rencontre extraordinaire sont « d’évaluer notre stratégie de lutte contre le terrorisme adoptée en 2013 à Yamoussokro, en Cote d’Ivoire, en vue de l’adapter aux récentes évolutions régionales et internationales ».
Invités par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, le représentant spécial de Secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, le représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, le président de la commission de l’Union Africaine, l’envoyé spécial de la république française pour le Sahel et celui de la République fédérale d’Allemagne, les représentants de l’Algérie, du royaume du Maroc et des Etats Unis d’Amérique, ont tous salué l’initiative de la CEDEAO de se mettre ensemble pour lutter contre le fléau. « Il s’agit d’une œuvre de longue haleine, seul gage de réussite. Je vous exhorte à poursuivre sur cette lancée », a déclaré le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Direction de la communication de la présidence du Faso