Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement ;
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale ;
Monsieur le Représentant du Président du Conseil constitutionnel ;
Monsieur Jean Baptiste OUEDRAOGO Ancien Chef d’État du Burkina-Faso ;
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution ;
Monsieur le Chef de file de l’Opposition politique ;
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et consulaire ;
Mesdames et Messieurs les Représentants des organisations internationales et interafricaines ;
Autorités militaires et paramilitaires ;
Autorités coutumières et religieuses ;
Monsieur le Président de la Commission constitutionnelle ;
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission constitutionnelle ;
Distinguées personnalités.
L’installation de la Commission constitutionnelle, chargée de proposer l’avant-projet de Constitution de la
Ve République, constitue un moment important de la vie de la nation.
Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, le passage d’une Constitution à l’autre, d’une République
à l’autre, se fait sans rupture constitutionnelle et procède de la volonté du peuple insurgé qui a conduit avec
succès sa transition après l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014.
« Il nous faut des institutions fortes, qui survivent à leurs géniteurs ».
Je n’oublie pas aussi que l’élaboration de la Constitution de la Ve République est un engagement de campagne
que j’ai pris devant le Peuple burkinabè lors de l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 et que je me réjouis
de tenir, pour créer les conditions indispensables au renforcement de l’État de droit, à l’approfondissement de
la démocratie et à l’amélioration de la gouvernance au Burkina Faso.
Distinguées personnalités,
Mesdames et Messieurs,
La riche expérience politique et constitutionnelle nationale nous a donné à voir plusieurs types de régimes
politiques, qui ont forgé l’histoire constitutionnelle et politique nationale.
Sous l’empire de la Constitution de 1991, la longue période de stabilité politique essentielle à la mise en oeuvre
ordonnée des plans, projets et programmes de développement s’est achevée dans les conditions que vous
savez, avec les drames que nous avons vécus. C’est une page douloureuse de notre histoire que nous devons
tourner définitivement pour aborder l’avenir avec sérénité.
C’est donc dire qu’en matière constitutionnelle, les Burkinabè sont outillés pour choisir en toute connaissance
de cause. C’est pourquoi je note avec satisfaction que les membres de la Commission constitutionnelle que
nous installons ce matin sont des hommes et des femmes avertis qui ne manqueront pas de se mettre à la
hauteur des attentes placées en eux pour nous proposer un texte constitutionnel consensuel et de belle facture.
Monsieur le Président de la Commission constitutionnelle,
Distinguées personnalités,
Mesdames et Messieurs,
Il nous faut des institutions fortes, qui survivent à leurs géniteurs et dont la qualité du consensus national
nécessaire pour en fixer les bases, permettent de garantir leurs capacités à renforcer la cohésion sociale, à
consolider l’unité nationale et à promouvoir la paix et la stabilité.
Le monde entier reste attentif à ce qui se passe au Burkina Faso. Depuis le succès de l’insurrection populaire
des 30 et 31 octobre 2014, la résistance contre le putsch des 15 et 16 septembre 2015, la bonne tenue des
élections présidentielle, législatives et municipales, la qualité de l’expérience démocratique dans notre pays
est unanimement appréciée.
Ces épreuves ont montré à souhait la maturité dont notre Peuple a fait preuve ainsi que son engagement
déterminé à préserver et à défendre la démocratie et ses intérêts vitaux.
Au moment où nous avons opté pour une voie originale pour mettre en place la présente Commission
constitutionnelle, je voudrais vous inviter à contribuer par votre sens des responsabilités, de la concertation,
du dialogue et de la préservation de la paix, à faire de l’élaboration et de l’adoption de la Constitution de la
Ve République une autre victoire importante du peuple burkinabè dans sa quête de démocratie et de progrès.
Je vous convie donc à poser un acte fondateur majeur de notre commune volonté d’édifier une nation forte
et démocratique.
Distinguées personnalités,
Mesdames et Messieurs les membres de la Commission constitutionnelle,
C’est avec cette conviction forte, que c’est ensemble que nous ferons du Burkina Faso un havre de paix, dans
notre quête commune d’une gouvernance démocratique exemplaire et porteuse de prospérité que je vous
confie la rédaction de l’avant-projet de la Constitution de la Ve République.
Je reste persuadé que chacune et chacun des membres de la Commission constitutionnelle ne ménagera aucun
effort pour garantir à celle-ci son temps et son dévouement pour le succès des travaux.
A compter de votre installation, vous avez deux mois pour déposer les fruits de vos concertations. Je voudrais
vous assurer, en ma qualité de Président du Faso, de mon engagement à créer les conditions d’un bon
déroulement de vos travaux qui seront également présentés aux forces sociales dans chacune des treize
régions du pays.
C’est avec cette note d’espoir que je déclare installés, les membres de la Commission constitutionnelle et je
souhaite plein succès à leurs travaux.
Je vous remercie.