Discours de bienvenue de Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE,
Président du Faso – Ouagadougou, le 14 septembre 2019.
Excellences, Messieurs les Chefs d’Etat
et de Gouvernement de la CEDEAO
Monsieur le Président
de la République du Tchad
Monsieur le Président de la République islamique de Mauritanie
Monsieur le Premier Ministre
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution
Mesdames et Messieurs les Ministres
Monsieur le Président de la Commission de l’Union Africaine
Monsieur le Président de la Commission de la CEDEAO
Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest
Monsieur le Secrétaire permanent du G5 Sahel
Monsieur le Secrétaire exécutif de la Commission du Lac Tchad
Messieurs les Représentants des pays invités
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales et Interafricaines
Distingués invités
Mesdames et Messieurs
Permettez-moi à l’entame de mon propos de souhaiter la bienvenue à tous les Chefs d’Etat et de Gouvernement ainsi qu’aux Représentants des pays et institutions invités, à ce Sommet extraordinaire de la CEDEAO consacré à la lutte contre le terrorisme dans notre région.
Suivant les conclusions de notre Sommet d’Abuja du 29 juin dernier, nous-nous retrouvons aujourd’hui pour réfléchir ensemble sur une approche concertée et efficace pour mieux affronter les menaces sécuritaires en Afrique de l’Ouest et au-delà.
Je remercie tous les pays et Institutions partenaires, pour le soutien qu’ils continuent d’apporter aux efforts et actions que nous menons dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
C’est la preuve que la paix et la sécurité dans notre région restent au cœur de nos préoccupations communes.
En effet, les menaces, directes ou indirectes, transcendent les frontières. Désormais, nous sommes tous exposés, et aucun pays n’est à l’abri d’attaques terroristes.
Au cours des six (06) derniers mois, les conséquences des attaques terroristes ont atteint un niveau très alarmant.
L’escalade de la violence et l’insécurité ont déclenché une crise humanitaire sans précédent, faisant plusieurs millions de déplacés internes, de nombreuses victimes militaires et civiles, des écoles et infrastructures de santé fermées et des symboles de l’Etat détruits.
A ce jour, plusieurs milliers d’élèves sont privés d’école. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le bilan est lourd de conséquences.
En effet, le constat que nous pouvons faire après toutes ces attaques terroristes au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Tchad, tout comme à Grand-Bassam en République de Côte d’Ivoire et au Bénin, avec l’enlèvement de deux Français et l’assassinat d’un guide, c’est que les menaces terroristes étendent leur rayon d’action.
La déstabilisation se poursuit à travers l’instrumentalisation des problèmes latents entre les communautés dans presque tout l’ensemble du Sahel.
Ces conflits se muent en affrontements violents qui ont fait à ce jour de nombreuses victimes.
Monsieur le Président
Messieurs les Chefs d’Etat et de Gouvernement
Mesdames et Messieurs
Au regard de la gravité de la situation et de sa complexité, la coopération entre Etats ne se pose plus en termes de devoir de solidarité, mais bien plus comme un impératif d’intérêt commun.
C’est pourquoi nos Etats doivent mutualiser leurs moyens humains, matériels et de renseignement, équiper et former nos Forces de Défense et de Sécurité pour renforcer leurs capacités opérationnelles dans le combat qu’elles mènent contre ce fléau en Afrique de l’Ouest.
Nos défis sont importants, qu’il s’agisse du terrorisme ou d’autres formes de criminalité transfrontalière, notamment le trafic d’armes, de drogues et d’êtres humains par les réseaux de la migration clandestine.
Nous devons résolument nous engager à les relever avec fermeté.
Ces facteurs, ajoutés aux périls du changement climatique, de la sécheresse et de la désertification, rendent encore plus vulnérables les stratégies de développement économique et social.
Ce combat engage aussi la famille, cellule de base de la société. Par l’éducation à la culture de la paix, au respect de la diversité, la famille doit contribuer à ériger les premiers remparts contre la manipulation des consciences.
Enfin, il y a la problématique des actions de désinformation contre lesquelles nous devons sévir, ainsi que la lutte contre la cyber criminalité.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Il est évident que nos efforts seront vains sans un développement durable, inclusif et équitable. Une croissance sans justice sociale fait le lit de toutes les frustrations. Et les zones défavorisées, urbaines ou rurales, deviennent des « déserts économiques », où ne poussent que la colère et les tentations les plus désespérées, y compris l’émigration clandestine.
Dès lors, il y a urgence à développer des programmes spécifiques en faveur des jeunes et des femmes des zones déshéritées, pour valoriser leur potentiel productif, développer le sentiment d’intégration sociale et minorer les flux migratoires illégaux, tout en accroissant la résilience des populations.
Monsieur le Président
Mesdames et Messieurs
Le terrorisme est une grave menace pour tous, pour nos sociétés démocratiques et pour nos économies, mais je suis convaincu que nous sommes toutes et tous conscients de l’enjeu qu’il représente et de nos responsabilités communes dans cette lutte.
Je suis persuadé qu’en joignant nos efforts, nous serons capables de mettre en place des mécanismes de prévention en amont, afin de réduire considérablement les risques de radicalisation et de l’extrémisme violent qui menacent nos sociétés.
Ensemble, nous devons réussir, car les valeurs auxquelles nous sommes attachées telles que la démocratie, les droits humains et l’Etat de droit sont plus fortes que l’idéologie réductrice et destructrice que propagent les terroristes.
Plein succès à nos travaux !
Je vous remercie.