Peuple du Burkina Faso,
La journée commémorative du 16 septembre 2015 m’offre l’occasion de rendre un hommage mérité à notre
peuple et à tous les démocrates et patriotes pour leur sens élevé du devoir citoyen et de l’honneur de la Patrie.
Avant tout autre propos, je tiens à m’incliner devant la mémoire de tous les valeureux fils et filles de la Nation
qui sont tombés pour défendre la liberté, réclamer la justice et protéger l’État de droit et la démocratie dans
notre pays.
La Nation reconnaissante à leur héroïsme les a logés au Panthéon de notre histoire commune et adresse à
leurs parents et proches, l’expression de notre solidarité et de notre proximité.
Depuis ces rudes moments de lutte, notre Peuple a montré à souhait son aversion pour les coups d’État et les
dictatures déguisées en régimes démocratiques.
C’est un acquis important de notre peuple dans sa quête de paix, de démocratie et de progrès véritable.
Le retentissement international de la résistance du peuple burkinabè lors de ces longues journées de résistance
au coup d’État du 16 septembre 2015 a eu, entre autres effets, d’accroître la respectabilité de notre peuple et
de sa jeunesse, toute chose qui nous impose des devoirs et des responsabilités à tenir face au reste du monde.
Au nombre de ceux-ci, je voudrais mentionner le devoir de ne pas trahir la lutte de notre peuple et la
responsabilité de consolider la paix et de promouvoir par le travail, le développement économique et social au
profit de tous les Burkinabè.
« Nous devons partout, et en tout temps, nous comporter en dignes et bons citoyens,
respectueux de la légalité et des valeurs de la République ».
L’obligation de rester constamment en phase avec cette lutte de notre peuple pèse sur chacun de nous :
majorité, opposition, société civile, institutions publiques et privées, citoyens, Burkinabè de toutes conditions.
Nous devons partout, et en tout temps, nous comporter en dignes et bons citoyens, respectueux de la légalité
et des valeurs de la République et profondément soucieux du renforcement de la culture démocratique dans
notre pays.
Le temps des commérages inutiles est terminé. Chaque Burkinabè doit se sentir interpellé par les exigences du
changement pour lequel notre peuple s’est mobilisé et s’est battu comme nulle part ailleurs.
La responsabilité individuelle et collective de consolider la paix et de promouvoir par le travail, le développement
économique et social de notre pays nous interpelle et nous oblige à cultiver les valeurs de probité, de dévouement
et de sacrifice pour le bien de toute la communauté nationale.
Dans quelques jours, les Burkinabè prévenus dans le cadre de cette affaire pendante devant le tribunal
militaire, connaîtront leur sort à l’issue du verdict attendu du procès qui s’ouvre demain 16 septembre 2017.
L’importance de ce procès pour la crédibilité de notre processus de réconciliation nationale se passe de
commentaires.
Je voudrais ici saluer les efforts de nos autorités judiciaires qui ont su surmonter les obstacles et parfois le
silence de la loi pour l’aboutissement de toutes ces affaires sensibles qui ont endeuillé de nombreuses familles.
J’invite les Burkinabè et les amis du Burkina Faso à faire confiance à notre justice pour des procès équitables
dans le respect de nos lois et procédures.
Peuple du Burkina Faso,
Aujourd’hui plus que jamais, la paix et la prospérité du Burkina Faso incombent à chaque Burkinabè et à tous
les membres de notre communauté, qu’ils soient établis au Burkina Faso ou à l’étranger.
Ensemble, dans le respect des valeurs de dignité, de travail, de dialogue et d’unité, que nous ont léguées nos
ancêtres, assumons notre rôle historique de bâtir un Burkina Faso de paix, de stabilité et de justice pour les
générations présentes et futures.
Vive le peuple burkinabè !
Dieu bénisse le Burkina Faso.