Excellence, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale ;
Monsieur le Président du Conseil constitutionnel ;
Mesdames et Messieurs les Présidents d’Institution ;
Mesdames et Messieurs les ministres ;
Madame la Directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique et consulaire ;
Monsieur le Directeur de MDP ;
Monsieur le Gouverneur de la Région du Centre ;
Monsieur le Maire de Ouagadougou ;
Distinguées personnalités ;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs.
La célébration du succès de la lutte contre l’onchocercose en Afrique m’offre l’agréable occasion d’exprimer
au nom du peuple burkinabè ma satisfaction, pour l’honneur qui est ainsi fait à notre pays d’abriter une
manifestation de cette importance et de cette ampleur.
Je voudrais ensuite souhaiter la très cordiale bienvenue à l’ensemble des éminentes personnalités venues
d’Afrique, d’Europe et d’Amérique, pour participer à la célébration du succès des quarante années de lutte
contre l’onchocercose en Afrique.
« L’onchocercose ou cécité des rivières a jadis causé de nombreux dommages sociaux et économiques à nos pays ».
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Je tiens également à exprimer notre gratitude et nos sincères remerciements, aux États africains, à
l’Organisation mondiale de la santé, à tous les partenaires techniques et financiers et à tous les donateurs,
pour la confiance placée au Burkina Faso, pour abriter, 40 ans durant, les sièges successifs du Programme de
lutte contre l’onchocercose en Afrique de l’Ouest (OCP) et du Programme africain de lutte contre l’onchocercose
(APOC).
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
L’onchocercose ou cécité des rivières a jadis causé de nombreux dommages sociaux et économiques à nos
pays. Des communautés entières avaient abandonné leurs terres agricoles fertiles à cause de la maladie.
C’est dans ce contexte que les premières actions de lutte ont commencé à partir de 1974 dans sept pays
d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, le Niger et le Togo.
Le milieu des années 1980, la découverte de l’efficacité de l’Ivermectine sur les parasites responsables de
l’onchocercose et l’établissement d’un vaste partenariat public/privé, ont été salutaires dans la lutte contre
cette maladie.
Avec l’extension du programme ONCHO à partir de 1986, ce sont quatre autres pays dont la Guinée, la Guinée
Bissau, la Sierra Leone et le Sénégal qui vont bénéficier de la lutte contre cette maladie, portant le nombre
total des pays couverts en Afrique de l’Ouest à 11 lors de la fermeture de ce programme en décembre 2002.
Pour faire bénéficier des succès de la lutte contre l’onchocercose au reste des pays africains victimes de cette
maladie, il a été mis en place, à partir de 1995, le programme africain de lutte contre l’onchocercose (APOC
pour le sigle en anglais) qui va s’étendre au Liberia et à vingt autres pays, notamment en Afrique centrale et
de l’Est.
C’est donc dire que la lutte contre l’onchocercose a été une lutte décisive pour la survie, une bataille contre la
faim et la pauvreté afin d’assurer un développement durable et harmonieux de nos États.
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
A l’instar d’autres pays africains, l’onchocercose ne représente plus un problème de santé publique au Burkina
Faso.
C’est le lieu ici de saluer la collaboration fructueuse que nous avons eue avec l’Organisation Mondiale de la
Santé (OMS) et l’ensemble des partenaires techniques et financiers qui ont été sur le front de la lutte contre
ce fléau qui annihile les efforts de développement des États.
Lors de la présente rencontre, tout en célébrant les progrès réalisés au cours des dernières décennies,
nous devons également faire le point de la situation et examiner les facteurs qui freinent l’élimination de
l’onchocercose et d’autres maladies tropicales négligées.
Le succès de l’APOC s’explique par l’exemplarité du partenariat public/privé et l’accompagnement constant des
États et des Partenaires techniques et financiers.
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Après vingt années d’opération, l’APOC a fermé ses portes à la fin de l’année 2015, conformément aux
protocoles d’accord de son établissement.
C’est l’occasion pour moi, au nom des pays touchés par l’onchocercose et les autres maladies tropicales
négligées de remercier et féliciter l’OMS et tous les partenaires et parties prenantes qui ont contribué à la mise
en place de cette entité pour maintenir les réalisations de l’APOC.
Qu’il me soit permis de citer entre autres la Banque Mondiale, l’USAID, le Département du développement
international du Royaume Uni, la firme pharmaceutique MERCK, les ONG « END FUND », « SIGHT SAVERS », la
Fondation Bill et Melinda Gates, le Fonds Koweitien, la Banque Africaine de Développement.
Comme vous le savez, c’est pour maintenir les acquis de la lutte contre l’onchocercose que l’OMS, en concertation
avec les pays et les partenaires de la lutte contre l’onchocercose et les autres maladies tropicales négligées ont
mis en place, en début 2016, une nouvelle entité régionale nommée Projet Spécial Élargi pour l’Élimination
des Maladies Tropicales Négligées (ESPEN), dont la Directrice Régionale a décrit les objectifs et missions dans
son discours.

Aujourd’hui plus que jamais, nous comptons sur la coordination de l’OMS, sur la collaboration avec les
partenaires de la santé, sur l’engagement et l’appropriation de la lutte contre la maladie par les gouvernements
de nos pays et sur la participation des communautés pour assurer le succès du projet ESPEN.
Madame la Directrice Régionale,
Mesdames et Messieurs les Ministres de la santé,
Chers invités et représentants des communautés affectées,
Avant de terminer mon propos, je voudrais réitérer notre gratitude aux anciens directeurs du Programme
APOC et à leurs collaborateurs, pour leur inestimable contribution à la lutte contre l’onchocercose en Afrique.
Nous remercions également la firme pharmaceutique MERCK qui produit l’Ivermectine.
Cette cérémonie est aussi l’occasion de magnifier le rôle des distributeurs communautaires, femmes et
hommes, qui se sont volontairement portés et dédiés à la lutte contre la cécité des rivières dans leurs
communautés respectives. L’Afrique tout entière vous est reconnaissante. Puisse votre engagement servir de
modèle dans toutes les actions de lutte contre la maladie en Afrique.
Sur ce, je déclare ouverte la célébration du succès de la lutte contre l’onchocercose en Afrique.
Je vous remercie.